Le "Repousse-Relou" : le sifflet qui s'impose comme un rempart contre le harcèlement de rue

Face au fléau persistant du harcèlement de rue, un accessoire simple mais ingénieux connaît un succès fulgurant : le "Repousse-Relou". Ce petit sifflet discret et facile à utiliser s’impose comme une réponse immédiate et concrète pour signaler les comportements déplacés dans l’espace public.

1/4/20252 min temps de lecture

Un objet simple, mais percutant

Le "Repousse-Relou" est un petit sifflet métallique que l’on peut accrocher à son porte-clés ou glisser dans une poche. À première vue, il ressemble à un simple gadget, mais il a une mission bien précise : alerter l’entourage en cas de harcèlement et décourager les agresseurs grâce à une forte dissuasion sonore.

Son principe repose sur un mécanisme accessible à tous : en cas de situation inconfortable, il suffit de souffler dedans. Le bruit strident attire immédiatement l'attention des passants et met une pression sociale sur l'auteur du comportement inapproprié.

Un succès populaire

Depuis sa mise sur le marché, le "Repousse-Relou" a été plébiscité, notamment par les jeunes femmes, souvent premières cibles de harcèlement. Les réseaux sociaux ont largement contribué à son essor, où des témoignages positifs et des vidéos démonstratives ont permis de populariser cet outil.

Un étudiant parisien raconte :

« Je l’ai offert à ma petite sœur. Elle se sent plus rassurée en rentrant tard le soir. Elle ne l’a utilisé qu’une fois, mais ça a suffi à mettre mal à l’aise un groupe d’hommes qui l’importunaient dans le métro. »

Des initiatives qui se multiplient

Le "Repousse-Relou" n'est qu'une des nombreuses initiatives visant à répondre à la problématique du harcèlement de rue. Certaines villes ont développé des applications permettant de signaler les zones sensibles, tandis que des campagnes de sensibilisation continuent de voir le jour.

Cependant, des experts rappellent que ces solutions ne remplacent pas une action de fond. Pour beaucoup, le véritable enjeu est éducatif :

« Lutter contre le harcèlement passe par une éducation dès le plus jeune âge, pour enseigner le respect de l'autre et déconstruire les comportements sexistes », explique une sociologue spécialisée dans la question.

Des critiques mais aussi un espoir

Certains détracteurs soulignent les limites du sifflet, arguant qu'il pourrait provoquer une escalade de violence si l'agresseur se sent mis au défi. D'autres estiment que la charge de réagir au harcèlement ne devrait pas reposer sur les victimes elles-mêmes.

Malgré cela, le "Repousse-Relou" s'impose comme une option simple et immédiate. En attendant des politiques publiques plus structurées, il répond à un besoin pressant de sécurité dans les espaces publics.

Habitante d'Abbeville (Somme), Agathe, étudiante en école infirmière de 19 ans, possède son sifflet violet depuis une semaine. LP/Aline Lafoy