Argenteuil : une famille expulsée de son logement social après la condamnation de son fils pour trafic de drogue
À Argenteuil, une famille résidant dans un logement social a été expulsée de son domicile après la condamnation du fils pour trafic de stupéfiants. L’affaire débute au printemps 2024, lorsque les forces de l’ordre découvrent plus de deux kilos de cannabis au domicile familial, lors d’une perquisition ciblée. Le jeune homme, âgé de 27 ans, est arrêté, puis condamné quelques semaines plus tard pour détention et trafic de drogue.
7/14/20251 min temps de lecture


Photographie d'illustration. AFP / © JOEL SAGET
Une décision judiciaire ferme
À la suite de cette condamnation, le bailleur social décide de saisir la justice. Le tribunal de proximité de Sannois prononce la résiliation du bail en décembre 2024, décision confirmée en appel fin janvier. La mesure s’appuie sur la responsabilité du titulaire du bail quant aux agissements des membres de son foyer.
Expulsion effective avec le concours des forces de l’ordre
Ce 11 juillet 2025, la famille est officiellement expulsée de son logement. L’opération est menée en présence d’un huissier, avec le concours de la préfecture et des forces de l’ordre. Le logement sera réattribué à une autre famille dans les semaines à venir.
Une politique de fermeté face à la délinquance
Cette expulsion s’inscrit dans une politique plus large menée par les autorités. Chaque année, une vingtaine d’évictions similaires sont réalisées dans le département, visant à sanctionner les comportements mettant en danger la tranquillité des voisins et à réaffirmer le droit à un cadre de vie paisible.
Une pression croissante sur le parc social
Avec plus de 80 000 demandes de logement social en attente dans le Val-d’Oise, les autorités souhaitent envoyer un message clair : les logements sociaux doivent bénéficier à des familles respectueuses des règles. Les comportements délictueux, même lorsqu’ils concernent un seul membre du foyer, peuvent entraîner la perte du logement pour l’ensemble de la famille.
Une mesure controversée mais assumée
Si cette politique suscite parfois des débats, notamment sur la responsabilité collective, les pouvoirs publics insistent sur la nécessité de garantir la sécurité des locataires et la bonne gestion du parc social. Pour les autorités, il s’agit également de renforcer la crédibilité des dispositifs de lutte contre les trafics en frappant là où cela peut avoir un impact réel.